Dans cet entretien, Kadiatou nous parle de son choix, la mécanique, de ses rêves et laisse un message à la gente féminine.
Kadiatou Sylla, âgée d’une vingtaine d’années est une mécanicienne de tricycle aussi appelé ‘’bombonna’’ au garage TVS situé à Ratoma dispensaire. Elle exerce ce métier qui la passionne avec amour et détermination. Tous les jours, la jeune fille avec sa tenue de mécanicienne travaille de 8 heure à 15 heure où elle démonte et monte des tricycles, répare, desserre, avec des outils comme le marteau, les tournes vices et tant d’autres.
Alors que la mécanique est beaucoup plus pratiquée par les hommes, Kadiatou Sylla qui faufile entre ses collègues attire l’attention des clients et des passants.
Pour avoir plus d’informations sur cette mécanicienne qui a embrassé ce métier, Rarili News est allé la rencontrer dans son garage. Dans cet entretien, elle nous parle de son choix pour la mécanique, de son travail, de ses rêves et laisse un message à la gente féminine.
Pourquoi avoir choisi la mécanique et parlez-nous de votre travail ?
C’est parce que depuis que j’ai l’âge de 10 ans, je rêvais de faire de la mécanique. Cela a été encore une opportunité pour moi de pratiquer le métier dont je rêvais depuis fort longtemps. Donc c’est une passion pour moi et un grand plaisir pour moi de faire cette activité.
Depuis que je suis ici, il n’y a pas un domaine vraiment spécifique, on fait le tout. On fait le montage, la réparation, parfois on fait le diagnostic.
Comment arrivez-vous à concilier votre travail et le ménage ?
Je me suis bien planifiée pour cela. Je fais mes travaux ménagers très tôt pour que 8 heures 30 me trouve au boulot. Donc cela ne m’empêche pas de faire les activités de la maison et ceux du garage. Ici je travaille jusqu’à 15 heures 30. Après ici j’ai d’autres activités à faire.
Sachant que la mécanique est un métier qui est beaucoup plus pratiqué par les hommes, quelles sont les difficultés que vous y rencontrez ?
On rencontre des difficultés, parce que parfois il y a des boulots qui demandent beaucoup de force et il faut que les hommes nous assistent pour ça. Par exemple, quand il y a des boulons qui sont trop serrés, il faudrait faire appel à un homme qui vient desserrer ça pour toi, parce que les forces ne sont pas les mêmes.
Toute la journée il y a des gens qui passent, même ceux qui sont dans les voitures, tout le monde nous regarde ici. Il y a certains qui descendent même de leurs voitures qui sont curieux et étonnés de nous voir faire de la mécanique.
Quand on travaille sur la moto de certains clients qui viennent ici ils nous regardent et se posent la question “est ce que les femmes peuvent faire le travail que les hommes font ?”.
Quels conseils avez-vous à donner à toutes les femmes qui voudront faire de la mécanique ?
Le conseil que je peux donner à ces milliers de femmes, elles ne doivent pas mettre en tête que la mécanique est un travail qui est fait pour les hommes. Non. Quand elles se mettent ça en tête, elles ne vont pas pratiquer la mécanique. Ce que je vais leur dire, tout ce que l’homme peut faire la femme peut aussi le faire.
À toutes les femmes qui veulent faire de la mécanique, lancez vous. Elles ne doivent pas se mettre en tête que ce travail est très difficile.
L’autre message c’est d’avoir le courage, la passion envers le métier, la mécanique c’est vraiment un travail passionnant, agréable, il y a beaucoup de choses à découvrir en mécanique.
Quels sont vos projets ?
Ce que je souhaiterais faire dans deux ans, c’est d’avoir ma propre entreprise, ouvrir un garage comme j’aime la mécanique, c’est une passion pour moi, donc moi aussi mon rêve c’est d’ouvrir ici un garage à mon propre compte.
Merci à vous pour cet entretien.
Kadiatou Baldé