Thierno Mamadou Barry , connu sous le nom de Thierno Mamou, est un artiste comédien qui a su se démarquer et exceller dans son domaine. Actuellement, il est l’un des humoristes les plus suivis en Guinée. S’inspirant des faits de société, Thierno Mamou parvient à faire rire ses fans tout en laissant un message instructif derrière. Dans cet entretien, l’artiste nous parle de ses débuts dans ce métier, de l’impact des réseaux sociaux sur son art, de sa perception de l’humour guinéen et de sa stratégie derrière l’humour.
Parlez-nous de vos débuts dans l’humour
J’ai participé à plusieurs spectacles lorsque j’étais enfant. Petit à petit, je me suis démarqué. En 2018, j’ai remporté le prix Sow Bailo au Festival des Arts et du Rire de Labé. En 2019, je suis allé au Parlement du Rire en Côte d’Ivoire, et c’est là que ma grande carrière dans l’humour a commencé. Ensuite, j’ai participé à l’Indépendance Show au stade du 28 septembre, et ma prestation m’a ouvert les portes vers le Match du Rire en avril 2020. Le 23 décembre 2022, au Centre culturel franco-guinéen CCFG de Conakry, j’ai fait mon tout premier one-man-show.
L’influence des réseaux sociaux sur votre travail
Aujourd’hui, grâce aux réseaux sociaux, vous pouvez vendre votre art sans passer par quelqu’un. Il s’agit simplement de bien faire votre travail, et les gens vont apprécier. Je pense que Facebook, TikTok et Instagram sont des canaux qui nous permettent de mieux vendre notre travail. Cela a une importance capitale pour nous. Aujourd’hui, tout le monde est sur les réseaux, alors c’est une bonne influence si vous savez comment l’utiliser. Nous les utilisons dans le cadre de la communication de façon édifiante.
Parlez-nous de votre technique d’animation
Je pense que c’est un don. Parce que c’est quelque chose que je ne répète pas trop, mais quand je parle, les gens ne peuvent pas le croire. Imaginez, je viens dans un spectacle où il ya eu des prestations, puis on m’introduit directement et j’imite. Ce sont des trucs qui viennent naturellement sans que je ne répète ni ne me prépare. Quand je vois votre manière de parler et d’agir, directement je m’immerge dedans.
Votre source d’inspiration
C’est la société, parce que nous vivons tous dans une société. L’art doit servir à faire passer un message, il ne faut pas seulement faire rire quelqu’un, il faut que la personne comprenne ce que vous voulez dire. On peut commencer par de l’amusement, de l’imitation, des improvisations, de la parodie, mais derrière il y a un message qui passe. C’est la société qui m’inspire. Mais le moment qui m’inspire, c’est quand j’ai sommeil ou quand je suis à moitié endormi. Le plus souvent, beaucoup d’idées viennent dans ma tête.
Comment voyez-vous l’évolution et la place de l’humour guinéen dans la société actuelle ?
Je pense que l’humour guinéen gagne sa place. Il ne faut pas dire que nous avons une place à 100 %, mais dans de nombreux événements aujourd’hui, les humoristes sont réclamés. Donc, je me dis que les gens accordent de l’importance à ce que nous faisons. Parce qu’avant, si nous prenons les humoristes, c’est vrai, ils nous ont beaucoup inspirés, mais c’est du passé. Il faut s’adapter. Si vous regardez aujourd’hui la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Congo, ils ont beaucoup d’humoristes. Je pense que la Guinée a également beaucoup d’humoristes aujourd’hui, qui peuvent représenter valablement le pays à l’international, car il est en train d’évoluer.
L’humour est-il devenu votre principale source de revenus ?
Oui, c’est ma seule source, je ne fais rien d’autre que l’humour. Même si je suis peut-être impliqué dans d’autres activités, il s’agit toujours de parler d’humour et de faire de l’humour. Donc, l’humour pour moi, c’est la vie.
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