En plus de sa beauté physique, la femme guinéenne est aujourd’hui plus indépendante, autonome et présente dans les prises de décision au sein de la société. Avec courage et détermination, nombreuses sont celles qui se lancent dans l’entreprenariat et qui concilient vie de famille et travail pour être épanouies dans divers domaines.
Dans ce numéro, nous sommes allés à la rencontre d’une femme entrepreneure. Mariama Dalanda Diallo, âgée d’une vingtaine d’années, mariée et mère de famille est la PDG de l’entreprise Bilinda, une entreprise de nettoyage et de production de détergent. Fruit de l’Université Nongo Conakry, elle eut à faire de nombreux stages dans des entreprises de la place avant de créer la sienne en 2018.
Dans cet interview, Mariama Dalanda nous parle de son entreprise et de ses activités et laisse un message à toutes les femmes qui voudraient se lancer dans l’entreprenariat.
Parlez-nous de votre entreprise Bilinda.
Bilinda, d’abord, c’est l’association du nom de ma mère, Binta, et de mon surnom, Linda. Bilinda est née en juin 2018. Elle a été créée dans un but vraiment social, pour employer des femmes souffrant suite à des mariages précoces ou des divorces, des mères célibataires qui n’ont pas de débouchés professionnels, … Au départ, c’était ça le but : pouvoir aider ces femmes-là à joindre les deux bouts.
Bilinda est une entreprise de nettoyage professionnel pour les entreprises et les particuliers également. En même temps, depuis janvier 2021, nous produisons notre propre détergent liquide de la marque Bilinda. Le but est d’aider les femmes, de les soutenir et surtout de favoriser l’accessibilité aux produits d’entretien qui sont en manque. Dans le pays, tout est exporté, mais aujourd’hui nous avons le détergent Bilinda qui est produit et utilisé en Guinée ! Notre objectif à Bilinda est de pouvoir créer autant de produits utiles aux gens que possible.
Quelle est votre plus grande réussite ?
Ma plus grande réussite professionnelle a été la production du détergent liquide Bilinda qui est en vente sur le marché : ce nouveau bébé qui appartient à Bilinda fait notre fierté. À long terme, nos ambitions sont encore plus grandes.
Mon autre grande réussite aujourd’hui est la stabilité dans mon foyer et dans mes activités, la stabilité financière et le fait de pouvoir concilier vie de famille et entreprenariat.
Quels sont vos modèles de réussite ou sources d’inspiration ?
Alors je vais commencer par ma mère ! C’est elle qui m’inspire, qui me donne la force d’aller de l’avant. À part elle, il y a des femmes auxquelles je m’identifie beaucoup, telles que Michelle Obama, Nanette Touré (ndlr : PDG de Tattou Group) et Asmaou Barry (ndlr : présidente de l’APAC-Guinée). Ce sont des femmes qui m’inspirent et en qui je me vois.
En ce mois de Ramadan, comment conciliez-vous travail et vie de foyer ?
Le mois de Ramadan n’est pas facile pour toutes les femmes. C’est un moment où il y a énormément d’activités à la maison, notamment la cuisine. Du coup, le matin je viens au travail mais je rentre à la maison plus tôt qu’à l’accoutumée, c’est-à-dire à 14 heures au lieu de 17 heures. Je fais le ménage, je cuisine. Avec l’appui de mes sœurs et de mes nièces, qui vivent avec moi à la maison, on y arrive. C’est une question d’organisation et d’entente entre les personnes avec lesquelles nous vivons. Donc je ne me plains pas car je m’en sors bien.
Quel message avez-vous à faire passer aux femmes qui souhaitent entreprendre et être financièrement indépendantes ?
Pour toutes les femmes qui veulent investir ou être entrepreneures, le chemin est très, très épineux. Mais avec courage, persévérance, engagement et détermination, on y arrive toujours ! Il faut avoir de l’ambition, il faut rêver, il faut surtout foncer. Moi je dirais à tout le monde de foncer avec courage et abnégation et inshaallah, la voie s’ouvrira.
Pour finir ?
Pour terminer, je vous remercie de m’avoir donné l’opportunité de m’exprimer dans Rarili News, merci pour tout. Et à toutes les femmes : soyez indépendantes, osez travailler avec courage et la tête haute.
Entretien réalisé par Kadiatou Baldé
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