Sainte-Marie est l’une des écoles les plus performantes en termes de qualité d’enseignement en République de Guinée. Créée dans les années 80, cette institution qui a débuté avec un simple collège, est de nos jours un établissement complet qui offre un enseignement du primaire au lycée.
Pour connaître l’histoire de cette institution et surtout le secret de sa réussite, Rarili News a réalisé une interview exclusive avec la Direction de cette école. Interview :
Bonjour, présentez-vous s’il vous plaît !
Je suis le frère Jean-Daniel Barboza, responsable financier de l’institution Sainte-Marie et adjoint au Directeur Général.
Parlez-nous de votre établissement s’il vous plaît !
L’institution Sainte-Marie est connue en Guinée depuis 1986. À l’origine c’était le collège Sainte-Marie, sous la responsabilité des frères du Sacré-Cœur de France.
Lorsque les élèves du collège ont fini la 10ème (le brevet), ils ne voulaient pas aller dans un autre établissement, ils ont donc fait un lobbying pour que la section lycée soit créée.
Ce qui a été fait par la suite à Coleah où se trouve actuellement l’UCAO (Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest)…
Depuis 2003-2004, le lycée a été délocalisé à Dixinn où nous sommes actuellement. Dans la même lancée, le site de Coléah a servi pour le démarrage du primaire. Et depuis 2010, nous avons construit le primaire sur le site de Dixinn, ce qui fait que l’ensemble (primaire, collège et lycée) se trouve sur le même site, à Dixinn. Et il y a une annexe à Nongo depuis 2010 aussi.
Comment est structuré votre établissement ?
Il y a une Direction Générale, et à chaque niveau il y a un responsable. Donc au primaire, il y a un directeur ou une directrice, au collège il y a un Principal et au lycée un Proviseur.
Après eux, il y a les Directeurs des Études, Censeurs, selon les niveaux, et après il y a les conseillers à l’éducation. Les Directeurs des Études font le travail pédagogique et les Conseillers s’occupent de tout ce qui est discipline et conseil aux élèves.
Côté organisation, tous les 15 jours, la Direction Générale tient une réunion avec les différents responsables. Ce qui permet de faire le point, discuter de certains sujets à venir ou d’événements qui se sont déroulés durant la semaine. Ce qui n’empêche pas qu’avec les deux sites (Dixinn et Nongo), les différents responsables collaborent. Donc les primaires de Dixinn et de Nongo, font souvent des choses ensemble, idem au niveau du collège comme au lycée. Il y a des activités que nous menons pour toute l’institution. […]
Aujourd’hui la Sainte-Marie est l’une des références en termes de qualité d’enseignement en Guinée… Quel est votre petit secret ?
Je pense qu’il n’y a pas de secret. Je dirais plutôt que c’est une question de constance et de rigueur.
Il y a deux domaines dans le fonctionnement d’un Etat ou de la vie où l’on ne peut pas tricher : c’est l’éducation et la santé. Et ce sont deux domaines primordiaux, importants !
L’on dit souvent que pour détruire un Etat, il suffit de s’en prendre à son système éducatif et au système sanitaire.
Ce que nous faisons [à Sainte-Marie], c’est qu’une fois que les élèves intègrent l’Institution, ils sont soumis à un rythme de travail soutenu. […]
Donc je dirais que c’est une question d’évaluation régulière, une routine qu’on installe, ce qui fait que même à l’examen, le climat auquel ils sont confrontés, ils l’ont déjà vécu en classe.
Maintenant, derrière tout cela, il y a un ensemble d’éléments/facteurs qui jouent : c’est l’expérience de chaque membre de l’administration, de chaque enseignant et les différentes réunions qui se tiennent, et les journées pédagogiques au niveau de chaque section et les formations.
C’est bientôt la rentrée des classes. À quelle date allez-vous ouvrir vos portes cette année ?
Nous allons ouvrir le 04 octobre. Comme toutes les écoles qui sont soumises à l’enseignement et au programme guinéen.
Avez-vous un message à adresser à nos lecteurs, et à vos élèves ?
Souhaiter surtout aux élèves une bonne rentrée. Beaucoup de courage puisque les résultats des examens de l’année passée ont révélé beaucoup de choses, donc il y a encore du travail.
Courage aussi au personnel et aux parents. J’insisterai sur la nécessité d’une bonne collaboration pour que l’éducation soit une réussite.
Pour que nous réussissions, il faut une collaboration entre élèves, parents et éducateurs.
Un petit secret qui peut servir à tous, c’est la lecture ! Nous négligeons cette activité alors qu’elle est le soubassement de la réussite d’autant plus que nous évoluons avec une langue qui n’est pas notre langue maternelle. Ajouté à cela, il est bon de savoir que le cerveau humain n’est pas conçu pour la lecture et par conséquent, lorsque nous essayons de lire, nos neurones créent des interconnexions afin de nous permettre de mener à bien cette activité.
Merci.
Entretien réalisé par Alpha Oumar Baldé