Du 12 au 13 mai prochain, le CCFG accueillera la 3ème édition du Salon du Cinéma Guinéen. Cet événement est un lieu de rencontre et d’échange entre les professionnels du domaine, l’État, les télévisions et les entreprises. C’est également une occasion unique pour tous les amateurs de cinéma et de culture de découvrir des productions cinématographiques guinéennes pendant deux jours.
Mohamed CAMARA, président de Phoenix-Vision et organisateur du Salon, revient largement sur cet événement.
Vous êtes à la 3ème édition de cet événement, pouvez-vous nous parler des innovations pour cette année ?
Depuis la 2ème édition, nous avons placé la formation au cœur de nos préoccupations. Nous avons renforcé la capacité de cinq scénaristes en les accompagnant dans la réécriture de leurs projets de scénario et nous avons formé dix acteurs et trois producteurs. Pour cette 3ème édition, nous allons également former des techniciens en montage, en son et en prise de vue. Tout cela se fera en amont des deux jours de l’événement.
Quelles sont les activités prévues durant ces deux jours ?
Pendant ces deux jours, il y aura un panel animé par le Conseiller National du CNT Fabara Koné sur son livre “Pratique et esthétique”. Le DG de l’ONACIG interviendra également sur les réformes en cours au sein de sa direction. Il y aura la projection du film “Édition spéciale” de Cheick Abdoulaye CAMARA, mais aussi le film de notre championne du FESPACO, Ramatoulaye BAH, intitulé “À qui la faute ?”. Des ateliers seront également organisés, où le public pourra sortir des bouts de film, et des stands seront mis à la disposition de certaines maisons de production.
Selon vous, comment se porte le cinéma guinéen ?
Pour être honnête, le cinéma guinéen va mal. La formation laisse à désirer, en dépit des efforts que le département de cinéma et audiovisuel de l’Institut Supérieur des Arts Mory Kanté de Dubréka (ISAMK-D) mène dans ce sens. Ce département manque cruellement de moyens financiers et techniques. Il doit être accompagné. Il y a depuis peu un fonds à disposition des professionnels du cinéma qui n’est pas encore alimenté, dit-on. Il faut ce fonds pour amorcer une certaine dynamique au cinéma en Guinée.
Votre mot de la fin ?
Nous avons foi dans le cinéma en Guinée. Nous croyons en notre métier. Nous allons faire nos preuves jusqu’à ce que nous obtenions les résultats escomptés. Ça ne sera pas facile, mais nous maintiendrons le cap jusqu’à ce que nous ayons une véritable dynamique cinématographique en Guinée. Cependant, cela ne sera possible qu’avec l’apport de tous les professionnels du domaine, des entreprises privées, des mécènes, de l’État, mais aussi du public. Le Salon du Cinéma Guinéen est un événement majeur pour la promotion de la culture cinématographique guinéenne. Cet événement permet aux professionnels du domaine de se rencontrer, d’échanger des idées et de nouer des partenariats. Mais aussi, il offre une opportunité unique pour les amateurs de cinéma de découvrir des productions cinématographiques guinéennes de qualité. La troisième édition, qui aura lieu du 12 au 13 mai prochain au CCFG, s’annonce prometteuse avec de nombreuses activités prévues, notamment des projections de films, des panels et des ateliers de formation. Venez nombreux pour découvrir le meilleur du cinéma guinéen !
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