Le pont 8 novembre accueille les braves femmes guinéennes à travers la peinture. Oumar Chimère nous en dit plus au micro de Rarili News !
L’équipe de Guinée Ghetto Graff a réalisé une série de fresques au pont 8 novembre pour rendre hommage à quelques braves femmes qui se sont battues pour l’indécence de la Guinée et qui continuent d’œuvrer pour son développement.
M’Balia Camara et Hadja Mafory Bangoura sont les figures qui ont été honorées mais aussi des messages de paix. Une initiative du Gouvernorat de la ville de Conakry avec l’équipe dynamique de graffeurs qui a pour vocation de rendre la capitale Conakry riche en couleurs et de faire passer un message civique à travers la peinture.
Rencontré ce mercredi 21 septembre 2022, au pont 8 novembre, Oumar Chimère est le membre fondateur de Guinée Ghetto Graff. Il nous parle de cette belle réalisation de fresque qui ne passe pas inaperçue.
Pinceaux et sceau en mains, sueur et détermination au visage, cet amoureux des graffitis est sur la dernière ligne droite de ses fresques.
Présent sur les lieux depuis plus de 8 jours, l’équipe présente déjà de très belles fresques avec de vives couleurs qui attirent les passants.
Pour en savoir sur son activité passionnante, Chimère a répondu à nos questions pour plus de détails.
Présentez-nous votre travail sur ce lieu public ?
Nous sommes sur le pont 8 novembre pour une deuxième sortie. Cette fois-ci, on a jugé nécessaire de faire des fresques de femmes qui ont vraiment marqué la Guinée et qui se sont battues pour l’indépendance de la Guinée. Donc on a choisi deux icônes, notamment Madame M’balia Camara et Mafory Bangoura qui sont deux personnages centraux pour notre fresque. À côté, on a montré des femmes qui sont en train de soulever notre carte de la Guinée, pour montrer que ce sont les femmes qui sont les vecteurs de progrès et de développement.
C’est pour rendre hommage à ses femmes là qu’on a aussi dessiné deux femmes qui ont leurs bébés au dos. Ensuite on a notre emblème qui est l’éléphant, sans oublier le Nimba national… Une femme qui a le drapeau qui symbolise la bravoure de la femme guinéenne : pour rendre hommage à toutes les femmes de la Guinée qui se battent pour un avenir meilleur.
Comment vous est venue l’idée d’un tel projet ?
C’est un projet de Madame la Gouverneur de la ville de Conakry qui nous booste derrière, et finance le projet.
C’est elle qui nous fait appel à chaque fois.
De l’autre côté, on avait fait les Samory et d’autres figures. Cette fois-ci encore, elle nous a fait appel pour continuer d’embellir la ville et donner plus de couleurs. Ensuite de veiller à sensibiliser la population. D’ailleurs, je la remercie pour l’autorisation et les fonds !
Elle est tout le temps prête à nous accompagner dans nos projets.
Comment se fait le travail avec ton équipe ?
C’est moi qui fait les grandes lignes, les autres sont mes assistants. Il y a des gens que j’ai formé qui commencent à être très bien dans le milieu du graffiti. Nous tous on se donne la main pour faire la fresque. Là, on est à notre huitième jour depuis qu’on a commencé mais comme c’est un travail d’équipe, c’est très rapide, nous sommes bien organisés. Il y a des gens qui mettent le fond, d’autres les dégradés… Toutes les 30 minutes, on se retrouve pour faire le mélange de couleurs. D’autres sont là pour nous donner la peinture, tenir les échelles, gérer la logistique.
Des projets à venir ?
D’ici la fin de l’année, on a un projet ‘’Conakry exposition à ciel ouvert’’ qu’on doit faire la deuxième édition. Cette fois-ci, on a prévu de faire venir d’autres artistes internationaux qui vont venir nous aider pour qu’on essaye de transformer Conakry en un lieu où les artistes vont se rencontrer chaque année pour prester dans le milieu du Graffiti.
Pour terminer ?
Je remercie les gens qui nous suivent sur les réseaux sociaux, qui nous encouragent sur nos projets et je remercie Rarili News pour tout ce que vous faites pour nous depuis le début. Donc grand merci à toute l’équipe, on est fier de vous. Au fond du cœur, merci.
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