Découvrez la réponse du Poullosophe, Straiker, à tous ses détracteurs à travers cette interview exclusive !
‘’Poullosophie’’ est le premier album d’Ibrahim Bah connu sous le nom de Straiker. Il est cuisiné entre Conakry, Dakar et Abidjan. Il est composé de 28 titres avec trois collaborations dont Muslim du groupe Hezbo Rap, Adviser de la Mauritanie, et Iso Keys de la Côte d’ivoire. Un album spirituel et culturel dans lequel l’artiste parle un peu de tout, de la culture de chez nous tout en donnant des conseils à ses fans.
Quelques semaines après la sortie officielle de son opus, nous l’avons reçu dans nos locaux à Rarili News, pour qu’il nous parle de son actualité musicale, de ses attentes en passant par ses projets ou encore les artistes guinéens qui l’ont inspiré, l’Almamy nous en parle à cœur ouvert dans cet entretien.
Est-ce que tu as atteint les objectifs que tu t’es fixé avant la sortie de l’album ?
Je ne dirais pas que j’ai atteint tous les objectifs à 100 %, parce que ce sont les premières semaines. Pour le moment ça va, j’ai de bons retours et l’album est en train de tourner.
Que réponds-tu aux gens qui disent que tu fais du conte au lieu du rap ?
Il y a certains même qui m’appellent Amadou Sow, c’est un grand honneur mais désolé je n’ai pas encore le savoir de Amadou Sow. Donc c’est tout à fait normal. Et moi je l’ai dit dans un son, ‘’Djambar’’, que ce n’est pas du rap c’est un peu de l’histoire, c’est un peu de la spiritualité, de l’initiation. Donc ça va. Ça ne me dérange pas.
On sait que tu évolues de tes propres ailes, est-ce un choix ou bien on ne t’a jamais proposé un contrat de production ?
Au début ce n’était pas un choix, mais au fur et à mesure, vu que je n’ai pas eu justement d’avion pour décoller, j’essaye de m’envoler de mes propres ailes. Donc maintenant, oui c’est un choix.
Il y a beaucoup de personnes qui sont venues mais après il y en a certains qui viennent aujourd’hui et après ils ne rappellent plus. Il y en a certains qui viennent avec de grosses promesses, après ils ne les tiennent pas et rien de sérieux franchement.
Quels sont les artistes guinéens qui t’ont inspirés ?
Il y a le big Yoriken qui m’a un peu influencé. Je ne l’ai pas beaucoup écouté parce qu’à l’époque il n’y avait que des cassettes. Et aujourd’hui je recherche des sons sur YouTube, et on ne voit pas forcément leurs sons. Il y a le groupe Degg J Force 3.
Généralement, en musique, il y a le groupe Banlieuz‘art qui m’a influencé. Un featuring est déjà prévu. On devait se voir, mais ils préparaient leur concert en ce moment et il [ndlr: Marcus] était tombé malade. Du coup, on a reporté, mais inch’Allah c’est toujours possible.
Comment ta famille vit ton succès aujourd’hui et quel message as-tu à l’endroit de ta maman ?
C’est pas facile, parce que déjà nous sommes dans une société où les gens ne comprennent pas forcément que le métier d’artiste c’est vraiment un métier. Donc ils pensent que c’est juste une activité comme une autre… Par exemple, ma sœur elle est empathique tout le temps. Il y a des gens qui l’harcellent ‘’aide nous à voir Straiker… ‘’. Ils oublient que c’est une famille. Mais ça va, ils ne s’en sortent pas mal parce que j’essaye aussi de les protéger en les éloignant un peu de tout ça. Donc ils vont s’habituer…
Ma maman, moi je pense que les sons déjà sont suffisants pour lui dire merci. Donc quelque soit ce que je dirais ici ça ne sera pas à la hauteur de ce qu’elle fait pour moi et de ce qu’elle a fait pour moi. Mais un seul mot, merci.
Quels sont tes projets ?
Mes projets futurs ? Je suis en train de taffer sur un autre projet, je ne dirais pas un second projet parce qu’il y a déjà des projets qui sont bouclés.
Je suis en train de travailler aussi sur des projets extra musicaux que je vais essayer de mettre en place pour encore plus promouvoir la culture guinéenne.
Merci Rarili News, on est ensemble.
Kadiatou Baldé