Sous les auspices du ministre de l’Économie des Finances et du Plan (MEFP), Dr Lancinet Condé, la cérémonie officielle de la Journée Mondiale de la Population (JMP) a été célébrée dans l’après-midi de ce lundi 13 décembre 2021, à Conakry.
Un réceptif hôtelier de la place à servi de cadre à cette rencontre.
A cette occasion, le Directeur National de la Population et Développement (DNPD) au MEFP Mohamed Sano, a fait savoir que pendant cette journée, l’accent devait être mis sur l’importance de la santé de la reproduction dans la recherche de solutions à la problématique de la population. D’où le thème: ‘’les droits et les choix sont la réponse : qu’il s’agisse de baby-boom ou de récession, la solution consiste à donner la priorité à la santé de la reproduction et aux droits pour tous’’.
Poursuivant, M Sano a mentionné que la célébration de cette journée visait, d’une part, à informer et sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale sur les questions de population et développement, et d’autre part, à diffuser largement les messages relatifs au thème central retenu afin de susciter une mobilisation sociale effective pour un changement de comportement des populations.
« Il faut enfin noter que la célébration de cette journée a été mise à profit pour mener des actions de sensibilisation sur l’impact de la pandémie de COVID 19 en lien avec la fourniture des services de santé de la reproduction », explique-t-elle.
De son côté la représentante résidente du Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA) en Guinée, madame Corinne N’Daw a rappelé que la Journée Mondiale de la Population (JMP) commémorée dans le monde le monde le 15 juillet, est célébrée cette année en différée en Guinée ce 13 décembre 2021.
Madame N’Daw, a indiqué que c’est une occasion pour eux de magnifier les efforts des femmes et des hommes qui investissent leur temps, leur énergie, leur innovation et plusieurs de leurs ressources pour construire un monde où chaque grossesse est désirée, chaque accouchement puisse être fait en toute sécurité et où le potentiel de chaque jeune est exploité. C’est l’UNFPA qui est en charge de cette mission, et qui accompagne chaque jours les populations.
« Cette année nous parlons bien de choix et de droits. Qu’il s’agisse de la Journée Mondiale de la Population ou du rapport sur l’état de la population mondiale, les droits et les choix sont mis en avant. Les décideurs sont interpellés à créer les conditions pour les garantir dans un contexte mondial et national affecté par les crises sanitaires, politiques, la récession économique, la crise climatique », soutien-t-elle.
Pour madame Corinne, les droits et les choix sont mis en avant parce qu’il est essentiel de pouvoir les garantir non seulement à toute population mais plus spécifiquement aux femmes. En effet, selon elle, dans un contexte mondial affecté par la COVID19, les droits et les choix en matière de la santé de la reproduction, d’ordre de service essentiel pour la prévention et la prise en charge holistique des cas de Violences Basées sur le Genre (VBG), de création de service essentiel pour l’accomplissement de potentiel de chaque jeune sont, et demeurent le socle d’un développement équitable où personnes n’est laissé pour compte.
S’agissant du rapport de l’état de la population 2021, le Directeur National Adjoint de la Population et Développement au MEFP Mamadou Dian Dilé Diallo, a fait comprendre que le Système des Nations Unies (SNU) à travers l’UNFPA élabore chaque année un rapport sur l’état de la population mondiale dans le but d’attirer l’attention de l’opinion de la communauté internationale sur les projets urgents en matière de population.
Selon lui, le rapport de cette année a fondamentalement mis l’accent sur le droit et l’autonomisation des femmes.
M. Mamadou Dian a notifié que les résultats qu’il venait de montrer lors de l’exposition, prouvaient qu’en Guinée, les femmes n’étaient pas suffisamment autonome. Que ça soit en terme financier ou en terme de droit et, notamment en terme de droit à la santé de la reproduction.
« Les questions qu’on demande aux femmes pendant nos enquêtes sont entres autres: si elles prennent des contraceptifs, est-ce qu’elle sont malades, est-ce qu’elles recourent librement aux services de santé, est-ce qu’elles ont la capacité financière, est-ce qu’elles ont l’autonomie et l’autorisation suffisante pour aller consulter les services de santé, est-ce que si elles ont besoin d’utiliser la contraception elles peuvent le faire d’elle même ou bien elles ont besoin de l’autorisation de leurs maris ou d’une autre personne et, surtout si elles ont la capacité financière à acquérir ce service ?», conclut-il.
Alpha Kéïta
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