L’entraîneur de Foot Elite, Fodé Camus Camara, nous a accordé une interview au cours de laquelle il s’est prononcé sur la phase aller de la Ligue 1 Guicopres.
Quel enseignement peut-on tirer de cette première partie du championnat ?
Cette première partie du championnat montre à quel point il y a l’amélioration. Dans un premier temps il faut féliciter la Ligue Professionnelle par rapport aux changements, on joue les 13 journées de la phase sans aucun match en retard, c’est vraiment bien. Et quand vous regardez le tableau, les rangs sont serrés, le classement entre club est bien serré, ça prouve aussi que le niveau technique du championnat est bien rehaussé.
Il y a moins de plaintes au niveau arbitral sur les matchs, ça se joue autrement, c’est difficile actuellement de prédire un résultat avant le coup de sifflet final.
Sur les 14 clubs, c’est seulement le Milo, la SAG et la Flamme Olympique qui ont maintenu leurs coachs de la saison dernière, qu’est ce qui explique ce grand mouvement d’entraîneurs ?
Si la SAG et le Milo ont maintenu leurs entraîneurs, c’est peut-être qu’ils collent à la réalité du projet que le président ou les bailleurs de fonds du club lui ont assigné. C’est normal, le football c’est le résultat qui compte, si l’entraîneur qui est là est engagé sur un contrat et vient avec des projets, le club lui assigne des objectifs à atteindre, s’il ne les atteint pas c’est normal qu’il quitte le club. Donc ces mouvements à la tête des clubs prouvent l’envie de chaque équipe à aller de l’avant, parce que si ça ne gagne pas, le président est obligé de changer, ça existe dans tous les pays du monde.
Avec le réveil du Hafia et les difficultés que rencontre le Horoya cette année, est-ce la fin d’une longue période de suprématie des rouges et blancs de Matam ?
C’est difficile de prédire la fin du Horoya, c’est une institution, le Horoya. Le club a eu le temps de bâtir cette institution à tous les niveaux, si vous voyez que c’est lui seulement qui peut aller loin dans la campagne africaine pendant les compétitions de la CAF, c’est parce que c’est l’un des clubs les mieux organisés de la sous-région. Le club peut rencontrer des difficultés d’ordres financiers, chose qui est normale, ça peut arriver à tous les clubs. On a vu le cas du grand Barça. C’est au président de club de se relever et de s’organiser. Maintenant est-ce que c’est la fin d’une certaine génération ? Je dirais oui, mais la suprématie, l’empreinte du Horoya n’est pas encore prête à quitter le championnat, c’est au grand Hafia avec tous les moyens de continuer à se réveiller parce que quand il y a la rivalité, la concurrence est rude et ça fait avancer le football dans le pays.
On ne voudrait plus assister à des matchs dont les résultats sont connus d’avance. Le rythme, il faut qu’il y est une forme comme ce qu’on voit en Angleterre où tout le monde joue pour le titre, le Hafia devrait vraiment rivaliser le Horoya.
Quels clubs voyez-vous finir dans le Top 3 ?
J’ai commencé par vous dire qu’il est difficile de pronostiquer cette saison, parce que tous les clubs jouent pour quelque chose, sinon ce n’est pas la Renaissance qui allait battre le Horoya ou la Flamme qui viendra brûler le Hafia qui sortait d’une brillante victoire contre le Horoya. Mais c’est l’un des meilleurs championnats que le pays a connus, aucun match en retard, le classement est très serré c’est difficile de pronostiquer, c’est très compliqué cette saison.
Quels clubs voyez-vous en Ligue 2 la saison prochaine ?
Tout est possible à part le Horoya qui a presque assuré son maintien et le Hafia, tous les autres peuvent se retrouver en Ligue 2, tout comme ils peuvent être champion. Ce n’est pas un championnat de pronostic, c’est un excellent championnat qui joue, rien n’est possible d’être prédit avant la fin.
Quelle équipe vous a le plus impressionné dans cette première partie de saison ?
L’équipe qui m’impressionne, je dirais deux équipes qui m’impressionnent, c’est SOAR Académie et la Flamme Olympique.
SOAR Académie, après le changement du coach qui était déjà bien lancé dans le projet et l’arrivée de nouveaux joueurs, pareil que Flamme Olympique qui est dans un nouveau projet et qui arrive vraiment à résister à tous ses concurrents, et se donne une place en haut du tableau, c’est impressionnant.
Donc je dis bonne chance à ces deux clubs qui se battent et qui le font très bien.
