Mamady Konaté est un acteur majeur du club DBA (Dixinn Basketball Club Association). Dans une interview accordée à notre rédaction, ce jeune pivot revient sur le monde du basketball. À la rencontre du costaud de la DBA !
Mamady, tu as joué pour l’équipe nationale guinéenne. Parle-nous un peu de toi.
C’est un plaisir pour chaque joueur de porter les couleurs nationales. Même si cela est arrivé un peu tard, nous ne pouvons être que fiers de nous battre pour l’intérêt de notre pays et cela a été un tournant mémorable dans ma vie. Ça m’a fait mûrir et ça a changé ma façon de voir le basketball.
Quel regard portes-tu sur le niveau du championnat ?
Je trouve que le championnat dans lequel j’évolue, celui d’Amadou Camara, est un championnat de niveau élevé, avec beaucoup de jeu, de concurrence et de plaisir à prendre au niveau de l’organisation professionnelle.
À date, deux championnats se jouent en Guinée (avec les deux fédérations Amadou et Sakoba). Quelle analyse portes-tu sur ces deux fédérations ? Où en sommes-nous par rapport au collectif des anciens et actifs du basketball ?
Il est difficile de parler de la situation du basketball en Guinée, surtout actuellement où les gens préfèrent se taire et observer le mal qui ronge cette discipline sportive guinéenne. J’ai été au sommet des instances du basketball et j’ai participé à tous les dialogues initiés par les joueurs pour réconcilier les deux camps. Le malheur pour nous est qu’il est difficile d’installer une unité d’action du côté des joueurs des deux camps afin de mettre fin à cette crise. Disons que nous joueurs sommes victimes de nous-même.
Depuis le 5 décembre, ton club DBA participe au championnat de basket. Parle-nous des efforts posés par la nouvelle équipe.
DBA est une association où tout le monde est membre et où tout le monde œuvre pour une évolution. Le courage et l’amour qu’a le président Abdoulaye Diallo (Dad) pour ce club depuis plus de 10 ans est salutaire.
DBA avait mal commencé le championnat et aujourd’hui s’approche de la première place de son groupe. Quel est votre secret ?
Oui le début n’a pas été facile, comme tout le monde l’a constaté. Nous avons eu assez de difficultés pour nous affirmer mais comme on le dit, il y avait juste besoin de faire quelques réglages tant sur le plan psychologique, technique, physique que disciplinaire. Ce que nous sommes en train de réaliser est le fruit d’une bonne organisation et un bon réajustement.
Quel est le rêve de la DBA ?
Je pense que nous avons fini de rêver. Il est temps de matérialiser ce rêve et de reprendre notre place de champion. Certes ce ne sera pas facile mais on dispose de toutes les ressources pour réaliser nos ambitions.
Vous avez eu à passer un petit temps avec le jeune Guinéen de la NBA Milwaukee Bucks, Mamady Diakité. Un mot sur lui ?
Mamady Diakité est une fierté pour la nation guinéenne. Je me rappelle de ses débuts lorsqu’il venait d’arriver en 2011 au CBOS (Centre de Basket Ousmane Sylla). Il voulait tellement s’imposer mais ça n’a pas été facile. Jusqu’au jour où je lui ai conseillé d’aller chez coach Baben pour se former. Je précise que la première fois qu’il a joué une compétition officielle, c’était avec moi lors d’un tournoi scolaire au lycée Chateaubriand et il nous a fait perdre en dunkant dans son propre camp (rires). Depuis, il a eu un parcours remarquable dont nous sommes juste fiers. Prions Dieu de le bénir afin qu’il puisse continuer à marquer l’Histoire.
Merci d’avoir accepté notre invitation Mamady !
Merci de m’avoir donné l’opportunité de m’exprimer chez vous, Rarili News.