La nouvelle équipe dirigeante de la ligue guinéenne de football professionnel (LGFP) a été installée ce matin par la FEGUIFOOT. Au cours de cette cérémonie d’installation, la présidente du CONOR madame Sy a profité pour dire ses quatre vérités à la presse sportive qui était présente pour l’occasion au sujet des attaques sur la personne de Sega Diallo, vice-président du CONOR.
Prenant la parole au nom de son équipe, le nouveau président du comité provisoire de la LGFP, Lucien Guilao, a tenu à remercier le CONOR pour la confiance :
« Je tiens au nom du comité provisoire à remercier sincèrement le CONOR pour la confiance placée en nous. Ce n’est pas une confiance gratuite, c’est pas pour le fun, c’est pour faire un travail. Ce qu’il faut savoir : la ligue est un démembrement de la FEGUIFOOT. Nous travaillons pour le CONOR, nous sommes ses bras armés techniques qui ont en charge l’organisation des compétitions au niveau de la ligue 1 et 2…
Nous allons nous atteler à cela. Le diagnostic, il est fait. Peut-être qu’on va l’affiner un peu pour proposer à notre tutelle des solutions pour que notre football professionnel soit le mieux structuré que possible.
De loin on a l’impression que tout se passe bien, mais la vérité est qu’on a besoin de mieux se structurer ; aller chercher les bonnes idées ailleurs par ce qu’on n’invente rien. Et essayer de les adapter ici […] ».
Pour terminer, Mr Guilao a mis un accent particulier sur la formation.
Au cours de son intervention, le vice-président Sega Diallo a tout d’abord tenu à remercier l’ancienne équipe pour le travail fait avant de décliner les objectifs assignés à la nouvelle équipe :
« Ceux qui sont là aujourd’hui auront pour mission de défendre les clubs, défendre les footballeurs, de faire en sorte que notre championnat soit le plus performant possible. Et cela passe par un certain nombre de choses qui vont être immédiatement faites.
Nous au CONOR ont prends des décisions qui ont pour objectifs d’impacter directement les acteurs du football. Ceux qui sont nos mandants, les clubs de ligue 1 et 2 sont des acteurs importants du comité exécutif de la FEGUIFOOT.
Il est important pour nous de prendre en compte les difficultés qui sont les leurs dans leur développement.
Aujourd’hui, on a quatre clubs qui sont engagés en compétition africaine. Malheureusement on n’arrive pas à avoir de résultat sur ce tableau. Sur les quatre équipes, peut-être une seule arrive à avoir une constance. Et ça doit nous interpeller !
C’est un défi qui est le nôtre aujourd’hui dans le cadre du développement de cette ligue et des performances régulières de toutes les équipes ».
Plus loin dans son intervention, le vice-président a annoncé la mise à disposition du stade de Kamsar très prochainement et le retour de la coupe nationale :
« On est très heureux de savoir que dans quelques semaines on va réceptionner le nouveau stade de Kamsar.
Le stade de Coleah est en chantier. D’autres infrastructures vont suivre. Donc pour nous il y a beaucoup de défis. Cette équipe a beaucoup de défis : déjà immédiatement relancer le championnat mais aussi il faut savoir que cette année la coupe va se jouer, donc ça veut dire que y a encore de la compétition qui va avoir lieu […] ».
Pour terminer, le vice-président dit que le CONOR est au service de tous les clubs. Il écoutera tout le monde et il va consulter tout le monde mais promet faire ce qui est nécessaire pour que les choses se normalisent.
Prenant la parole, madame la présidente du CONOR a annoncé :
« Je suis tombée dans le football par le plus grand des hasards. Je n’aurais jamais pensé diriger la FEGUIFOOT, même dans mes rêves les plus fous ! Mais comme on le dit : « l’homme vit son destin ». Donc je ne prends aucune décision dans ce sens sans demander d’abord l’avis de mes collaborateurs […] ».
Parlant de la crise au sein du football guinéen, la présidente est revenue sur la situation tendue entre son équipe et celle du Général Mathurin, ancien président de la LGFP :
« Le CONOR est venu par la suite d’une crise profonde. La première visite qu’on a programmé à notre prise de fonction c’est ici la Ligue.
Nous avons écrit, on a fait un programme pour dire qu’on va visiter les ligues. Nous n’avons été jamais reçus par le président. On a trouvé une équipe mais pas le président. J’en étais la plus surprise. Nous étions dans le même gouvernement. Pour moi s’était un ami. Depuis le jour qu’on m’a nommée au CONOR j’ai perdu mon frère ; qu’est-ce que j’ai fait ? Il [Maturin] n’a jamais voulu rencontrer sa tutelle que nous sommes […] ».
Elle a aussi parlé des ambitions de son équipe qui est de réussir à mener à bien la normalisation en Guinée :
« Toute notre ambition aujourd’hui c’est de réussir la normalisation à fin qu’en Guinée qu’il n’y a plus de normalisation. Et cela est possible si nous nous entendons, si nous essayons de parler le même langage, de nous aimer le temps soit peu, parce que si nous avons le même intérêt, il n’y a pas de raison qu’on ne s’entende pas pour développer ce que nous aimons : le football, la Guinée que nous avons en commun […] ».
Madame Sy a également laissé un mot à la presse sportive de notre pays qui ne cesse de s’attaquer au vice-président du CONOR, Sega Diallo, qui est également journaliste. Pour elle, la presse devrait accompagner leurs collègues :
« Quel est le Sénégalais qui n’est pas fière de son équipe aujourd’hui ? J’étais dernièrement à la CAF et on a accompagné le Sénégal : ils ont reçu cinq prix.
J’étais assise, j’avais mal. Nous ne sommes cités nulle part. Ça ne vous dérange pas vous ?
Moi ça me dérange et je suis sûre qu’il y en a d’autres que ça dérange aussi. Mais ils n’ont pas le droit à la parole… je le retiens tous les jours [Séga Diallo]. Il veut partir. Je dis : « tu n’iras nulle part, c’est ça ils veulent. Tu resteras et on va finir la mission ».
Vous devriez être fiers, vous les journalistes qu’un des vôtres soit aujourd’hui responsable de la FEGUIFOOT. Vous ne voulez pas avancer ?
Je rêve de voir des Guinéens dans les instances du football mondial. Nous sommes absents partout. La bagarre c’est pas entre nous mais avec les autres. Comment nous insérer dans le concert des nations de football ? Au lieu de soutenir, dire : « on a pris quelqu’un de nous non », c’est l’abattre !
Y en a qui me disent même : « le problème c’est pas toi, mais c’est ton vice-président ! ». Je pensais que vous devriez être heureux de ça.
Ça veut dire qu’on ne doit pas faire la promotion de quelqu’un de chez nous ? Essayons de travailler ensemble pour notre pays […] ».
Elle a également pointé du doigt les dirigeants du football guinéen qui ne cessent d’envoyer des courriers à la FIFA. Mais surtout des actions en cours, notamment la formation des entraîneurs pour l’obtention de la licence B CAF, formation qui n’a plus lieu en Guinée depuis 7 ans.
Et pour terminer, la présidente du CONOR a promis que le ballon va tourner en Guinée à partir du mois d’octobre prochain.
Laisser un commentaire